EXPO | Nourrir le corps nourrir l’esprit

L’exposition “Nourrir le corps nourrir l’esprit”, ouvrira sur rendez-vous dès le samedi 3 avril. Elle réunit de nombreux artistes autour du thème de la nourriture, ses rites et ses usages.

Se nourrir est souvent perçu comme un moment de plaisir. Celui de manger à satiété, d’étancher sa fringale. Ce moment peut être solitaire mais il est souvent collectif. Paul Gauguin écrivait : Cuisiner suppose une tête légère, un esprit généreux et un cœur large. Un proverbe précise que la table est l’entremetteuse de l’amitié. Et Oscar Wilde de conclure qu’après un bon diner, on n’en veut plus à personne, même à sa propre famille.

L’acte de se nourrir ne se réduit donc pas au simple fait de manger. Sa nécessité a construit peu à peu le foyer civilisationnel où s’élaborent les goûts et les pratiques qui solidarisent le groupe et l’ouvrent à d’autres. Le corps recharge ses batteries vidées par l’effort comme le réservoir d’une voiture fait le plein d’essence après un long parcours. La mastication produit une détente du corps et de l’esprit, dégage sucs, effluves et autres sensations sensorielles de texture. Le corps les enregistre comme autant de signaux positifs, complémentés par des impressions visuelles de formes et de couleurs. L’ensemble de ces ressentis induit un plaisir complexe et renouvelable, qui satisfait aux besoins immédiats du corps, mais aussi de l’esprit dont la stratégie en amont se trouve doublement récompensée.

Même si la complexité de l’alimentation humaine est aujourd’hui visée par les polémiques sur le gaspillage et ses effets sur l’environnement, la symbolique des aliments participe à la construction des identités individuelles et collectives. Dans un monde qui a faim ou qui est rassasié, la nourriture reste un espace de projection sur lequel l’imagination brode.

Plusieurs de ces niveaux se retrouvent dans l’exposition, moins sur un plan critique assez peu abordé par les artistes (distribution de masse, production industrielle), que sous des formes allégoriques et des débordements créatifs humoristiques ou ironiques, qui s’appuient implicitement sur l’impression d’abondance. La nourriture devient un champ créatif qui s’élargit au domaine de l’art. Giuseppe Arcimboldo faisait le portrait des édiles de son époque à l’aide de fruits et de légumes. Les artistes aujourd’hui questionnent la nourriture et ses rites pour portraiturer notre société hyper consommatrice, y compris dans ses ambitions esthétiques.

Tarifs : 5 € par personne (4 € si groupe), 2 € (handicapés), gratuit – 12 ans

Quelques œuvres présentées

  • Jeanne Susplugas
    Jeanne Susplugas "Coupe (Th.)", 2017, céramique, échelle 1. Courtesy galerie Valérie Bach, Bruxelles.
  • Yao Metsoko, “La sainte Cène”, 2013, acrylique sur toile velours, 260 x 150 cm. Courtesy galerie Carole Kvasnevski, Paris.
    Yao Metsoko, “La sainte Cène”, 2013, acrylique sur toile velours, 260 x 150 cm. Courtesy galerie Carole Kvasnevski, Paris.
  • Mathieu Mercier,
    Mathieu Mercier, "sans titre" (2018-017), 2018, marmites et moquette, 225 x 185 x 45 cm.
  • Aurélie Mathigot, « Trop de sucre », 2018, crochet, laine, lin, coton, céramique raku, 24 x 33 cm, collection privée.
    Aurélie Mathigot, « Trop de sucre », 2018, crochet, laine, lin, coton, céramique raku, 24 x 33 cm, collection privée.
  • Marc Lathuillière, “Viande de qualité”, 70 x 100 cm. Courtesy de l’artiste et de la Galerie Binôme Paris.
    Marc Lathuillière, “Viande de qualité”, 70 x 100 cm. Courtesy de l’artiste et de la Galerie Binôme Paris.
  • Ana Gonzalez Sola,
    Ana Gonzalez Sola, "4 trozos", 2001, technique mixte sur plaquettes de bois, 160 x 200 cm.
  • Denis Darzacq,
    Denis Darzacq, "Hyper N°08", 2008, tirage lambda réalisé à partir d’un fichier numérique, 120 x 80 cm. Edition AP 1/2. Courtesy galerie RX.
  • Nicolas Boulard,
    Nicolas Boulard, "Golden Cheese Camembert", 2017, plâtre doré à la feuille d’or, 10,5 x 4 cm. Courtesy de l’artiste.

Avec les œuvres de : Pilar Albarracìn, Aranthell, Damien Berthier, Liu Bolin, Louise Bossut, Nicolas Boulard, Mireille Blanc, Thomas Broomé, Patrice Carré, Jeanne Chopy & Robin Tornambe, Claude Closky, Clément Collet-Billon, Claire Dantzer, Denis Darzacq, Arnaud Dezoteux, Sandra Foltz, Ana González Sola, Elsa Guillaume, Joseph Grigely, Marie Hamel, Hesse Romier, Clémence Joly, Jan Kopp, Enora Lalet, Joachim Lapôtre, Marc Lathuillière, Thomas Lévy-Lasne , Pablo Lobato, Charlie Malgat, Aurélie Mathigot, Chloé Mazlo & Bérengère Henin, Mathieu Mercier, Yao Metsoko, Lucy + Jorge Orta, Rostand Pokam, Pôle-Fromage, Babeth Rambault, Olivier Richon, Gregg Segal Photography, Fabien Souche, Stéphane Soulié, Jeanne Susplugas.

Le contexte de l’exposition

Cette exposition s’inscrit dans le cadre du festival Les Printemps de Haute-Corrèze dédié cette année à la gourmandise.

Depuis 2004, le Centre d’art de Meymac coordonne ce festival pluridisciplinaire, qui réunit une vingtaine d’associations culturelles établies sur le territoire de la Haute Corrèze. Ce rendez-vous annuel à dominante culturelle, touchant à de nombreux domaines comme la littérature, l’art contemporain, le patrimoine, le cinéma, le théâtre, l’éducation… est organisé autour d’un thème alternant un pays (Chine, Québec, Russie, Afrique, Japon, Belgique, Portugal, Pays-Bas) avec une thématique plus générale (Nature, Polar, Voyage, Eau, Femme, Cinéma, Arbre, Sport, Sport).

L’édition 2021 se déroulera du 10 avril au 29 mai 2021 à Bort-les-Orgues, Egletons, Meymac, Neuvic, Ussel. Les structures proposent une programmation éclectique avec des ateliers, spectacles, expositions, projections, conférences etc..

Plus d’infos : www.printemps-hautecorreze.blogspot.fr

L'événement est terminé.

Date

03 Avr 2021 - 20 Juin 2021
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Centre d'art contemporain

Lieu

Centre d'art contemporain
Place du Bûcher, 19250 Meymac
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